Le 13 novembre 2025, le Parlement européen a adopté la directive Omnibus, un texte visant à simplifier plusieurs réglementations du “Green Deal”, dont la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et la CS3D (Corporate Sustainability Due Diligence).
Cette directive Omnibus pour la CSRD suscite aujourd’hui de nombreux débats : allègement des obligations, relèvement des seuils, suppression d’exigences clés… Tout le cadre du reporting extra-financier évolue.
Adopté à 382 voix pour et 249 contre, ce texte avait pourtant été rejeté une première fois par la Commission européenne en octobre. Sa version finalisée marque une inflexion majeure dans la stratégie ESG (Environmental, Social and Governance) de l’Union européenne.
Qu’est-ce que la directive Omnibus ?
La directive Omnibus a pour objectif affiché de simplifier le cadre réglementaire ESG et d’alléger la charge administrative imposée aux entreprises européennes.
Elle modifie profondément les seuils d’application et les obligations de la CSRD et de la CS3D, impactant directement les acteurs du reporting extra-financier.
Pour les professionnels RSE et les directions financières, comprendre les implications de cette directive Omnibus pour la CSRD est désormais indispensable pour anticiper les futures obligations de conformité.
1. Relèvement des seuils pour l’application de la CSRD
La directive Omnibus modifie les critères d’éligibilité : beaucoup moins d’entreprises seront désormais soumises à la CSRD.
| Avant | Après |
|---|---|
| • 250 salariés et/ou • Bilan ≥ 25 M€ • CA ≥ 50 M€ |
|
Ce changement constitue l’un des points les plus structurants de la directive Omnibus pour la CSRD.
2. CS3D / Devoir de vigilance : un champ d’application drastiquement réduit
| Avant | Après |
|---|---|
| • 1 000 salariés • CA ≥ 450 M€ |
|
La directive Omnibus limite donc la CS3D aux très grandes entreprises, un vrai recul par rapport au texte initial.
3. ESRS (European Sustainability Reporting Standards) : un reporting sectoriel désormais facultatif
| Avant | Après |
|---|---|
| Reporting sectoriel obligatoire (qualitatif + quantitatif) | Reporting sectoriel volontaire, accent sur les données quantitatives pour l’ensemble des ESRS. |
Cette modification aura un impact direct sur la structure et la profondeur des rapports extra-financiers (ESRS – European Sustainability Reporting Standards).
4. ESRS (European Sustainability Reporting Standards) : un reporting sectoriel désormais facultatif
| Avant | Après |
|---|---|
| Prise en compte de toute la chaîne de valeur | Informations requises uniquement : • s’il existe un risque plausible d’impact négatif, • auprès des partenaires directs |
Une réduction notable de la responsabilité vis-à-vis des fournisseurs indirects.
5. ESRS (European Sustainability Reporting Standards) : un reporting sectoriel désormais facultatif
Avant Omnibus, la CSRD imposait un plan de transition climatique aligné 2050.
Cette obligation disparaît, un point très controversé qui pourrait freiner l’ambition climatique des entreprises.
6. ESRS (European Sustainability Reporting Standards) : un reporting sectoriel désormais facultatif
| Avant | Après |
|---|---|
| Possibilité de poursuites au niveau européen | Sanctions laissées à l’appréciation de chaque État membre. |
La responsabilité se déplace du niveau européen vers les juridictions nationales.
Quels impacts pour les entreprises ?
-
Moins d’entreprises concernées
La hausse des seuils exclut une grande partie des acteurs initialement visés par la CSRD et la CS3D.
-
Réduction des coûts et charges
Moins de reporting sectoriel, moins d’analyses qualitatives, moins de documentation sur la chaîne de valeur.
-
Un cadre juridique moins strict
La directive Omnibus diminue les risques de sanctions harmonisées au niveau européen.
Mais il y a aussi des risques stratégiques non négligeables :
- Perte de transparence pour les investisseurs
- Fragmentation des pratiques ESG entre pays
- Réduction de l’ambition climatique globale
Un paysage réglementaire mouvant, des besoins forts et des solutions à portée
La directive Omnibus pour la CSRD modifie le cadre réglementaire, mais elle ne réduit en rien les attentes auxquelles les entreprises doivent répondre.
Car si les obligations formelles reculent, les exigences du marché, elles, continuent de monter.
1. Un cadre légal plus léger, mais une pression accrue du marché
Clients, donneurs d’ordre, investisseurs, grands groupes… tous demandent désormais des informations fiables sur les émissions, la stratégie climat et les engagements ESG. Même les entreprises sorties du champ de la CSRD restent sollicitées par leur chaîne de valeur, qui devient aujourd’hui le principal moteur de transformation.
2. Un marché volontaire qui s’accélère
De nombreuses organisations s’engagent spontanément dans une démarche climat pour répondre aux attentes de leurs partenaires ou conserver un avantage compétitif.
C’est dans ce contexte que le BEGES s’impose comme un outil clé : simple, reconnu et souvent demandé en première intention, il constitue désormais la porte d’entrée naturelle pour structurer une stratégie climat crédible.
3. La CSRD évolue, mais ne disparaît pas
Les grandes entreprises restent soumises à des obligations fortes. Elles continueront donc à exiger des données fiables de la part de leurs fournisseurs, créant un effet d’entraînement sur tout l’écosystème.
L’accompagnement NEPSEN : donner aux entreprises les moyens d’agir
Dans ce contexte changeant, les organisations ont plus que jamais besoin d’un accompagnement clair et opérationnel. NEPSEN se positionne comme un partenaire capable de :
-
- transformer les nouvelles attentes du marché en opportunités de progrès et de différenciation ;
- aider les entreprises — qu’elles soient obligées ou non par la CSRD — à répondre sereinement aux demandes de leurs partenaires ;
- structurer des démarches climat robustes grâce au BEGES, véritable socle pour engager une stratégie durable ;
- anticiper les évolutions réglementaires pour offrir une réponse adaptée, même lorsque les règles changent.
La directive Omnibus rebat les cartes, mais un point reste certain : la transition climatique et la transparence extra-financière demeurent essentielles pour rester compétitif.
NEPSEN est aux côtés des entreprises pour les aider à avancer, étape après étape, avec des solutions pragmatiques et adaptées à leurs enjeux.