Le salon BePOSITIVE est un salon dédié à la transition dans les secteurs de l’énergie et du bâtiment.
Au micro de Bati-journal TV, Claire-Marie PAYEN, Directrice Régionale Sud-Est NEPSEN et Arnaud Dutheil, Directeur CAUE 74 ont débattu sur le sujet « Rénovation énergétique, massifier enfin » ?

Massifier enfin, oui ! Aujourd’hui loin du compte (500 000 logements /an jusqu’en 2025), quels outils doivent être mobilisés ?

Interview de Bati-journal TV sur le sujet « Rénovation énergétique, massifier enfin »

L’industrialisation

  • Capitaliser sur les projets réalisés pour partager les connaissances et les démarches vertueuses
  • Structurer la filière pour plus d’efficacité et de réduction des coûts, qui pâtissent aujourd’hui du facteur d’apprentissage
  • Profiter du changement pour aller vers une démarche plus vertueuse : faire émerger les filières locales (scieries et charpentiers locaux pour la préfabrication bois), développer le biosourcé, requestionner les habitudes du secteur (réemploi à systématiser)

La mise en place de moyens par l’État

  • Fournir les moyens financiers avec une planification cohérente, les échéances calendaires et les moyens réels de terrain (bassins d’entreprises, capacités d’approvisionnements, personnel mobilisable)
  • Développer les moyens humains pour pallier au manque de main d’œuvre en ingénierie/architecture des travaux (formation, valorisation financière et culturelle des métiers)
  • Encourager la filière Bâtiment en mettant en avant le secteur qui est aujourd’hui méconnu et peu promu

La nécessité d’un changement culturel

  • Moderniser le contexte réglementaire pour accélérer la rénovation énergétique : il existe aujourd’hui une incompatibilité réglementaire entre la cadence de rénovations affichées et les délais de validations des techniques permettant la massification
  • Assouplir le contexte réglementaire pour valider les procédés les moins carbonés : le cadre réglementaire français est figé et peu propice à la mise en oeuvre de procédés vertueux (isolants biosourcés par exemple)
  • Accepter un changement culturel et contractuel : faire évoluer nos habitudes de travail et les types de contrat, permettant d’intégrer l’exploitation aux projets et de s’appuyer sur une obligation de résultats (sur le modèle des MPGP ou du décret tertiaire)

Une réhabilitation multidimensionnelle

  • Répondre aux besoins des occupants en intégrant les dimensions culturelles et humaines, limitant de fait le risque de standardisation totale
  • Intégrer les occupants aux processus de décision
  • Induire un changement culturel auprès des occupants , mettant en avant la performance énergétique au service du confort et de l’intelligence d’usage

Ces axes de travail sont complémentaires et nécessaires à la réhabilitation concrète du parc immobilier. Pris individuellement, ils ne suffiront pas et risquent d’être mis au service d’effets d’annonce plutôt que d’une efficacité réelle.

?Bâtiment Durable

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