En juin 2014, la Mairie de Paris, la région Île de France et l’ADEME ont revu de fond en comble le cahier des charges d’audit énergétique, pour en faire un outil d’aide à la décision bien plus complet : l’audit architectural et énergétique en copropriété.
Cette dernière mouture se rapproche fortement de l’Audit Global Partagé promu par l’association Planète Copropriété.
En quoi se distingue-t-il d’un audit énergétique classique ?
Plusieurs éléments sont à prendre en compte. En effet, si l’état des lieux de la performance énergétique de l’ensemble des bâtiments de la copropriété est toujours d’actualité, d’autres caractéristiques non négligeables sont également à l’ordre du jour : l’examen architectural approfondi des bâtiments au niveau des façades, toitures, sous-faces, menuiseries extérieures, mais aussi des ventilations et des locaux techniques.
Autre nouveauté : le rapport devra accompagner financièrement le maître d’ouvrage. Le prestataire devra présenter plusieurs simulations financières, comprenant les crédits d’impôt, aides allouées, etc.. L’ingénierie financière occupe donc une place importante dans ce nouvel audit.
Et alors, qu’est-ce que cela implique ?
Si, sans surprise, l’équipe intervenant sur cet audit devra toujours comprendre un ingénieur thermicien ayant exercé cette activité au cours des 3 dernières années, il faudra également intégrer à l’équipe un architecte diplômé d’Etat, ayant lui aussi exercé cette activité au cours des 3 dernières années. Détail important : le prestataire retenu devra attester de trois références similaires.
Cet audit sera avant tout un support efficace : le maître d’ouvrage pourra se servir du rapport afin de passer rapidement à une maîtrise d’oeuvre. Ainsi, le rapport devra comporter 4 scénarios de travaux, le dernier scénario étant un scénario optimisé en fonction des choix du maître d’ouvrage et prescrivant les travaux à réaliser en fonction de sa demande.
Pourquoi alors envisager ce nouveau type d’audit, si les conditions à remplir semblent si compliquées ?
Il faut avoir conscience qu’un audit aussi complet que l’audit architectural et énergétique présente une forte valeur ajoutée par rapport à un audit énergétique classique. En effet, ce type d’audit global permet de prendre en compte l’ensemble des problématiques des bâtiments et donc de fournir une réponse précise et complète aux besoins des installations. Les travaux préconisés permettent de rénover entièrement le bâtiment, et pas seulement son aspect énergétique, tout en prenant en compte les problématiques budgétaires des maîtres d’ouvrage. Une sorte de remise à neuf globale en somme.
Un coup de pouce appréciable de 3 acteurs :
Un détail peut également être également décisif dans la motivation des copropriétaires : en effet, si le cahier des charges est respecté, la Ville de Paris, l’ADEME et la Région Île de France s’engagent à subventionner 70% du montant HT de l’audit.