Contexte

Tout comme les autres établissements publics de plus de 250 salariés, l’Université de Strasbourg est soumise à l’obligation de réaliser un Bilan des émissions de Gaz à effet de serre réglementaire (BEGES-r). Se positionnant comme un acteur exemplaire de la transition écologique des territoires, l’université a souhaité s’impliquer au-delà du cadre légal, en choisissant d’étendre l’étude imposée à la réalisation d’un Bilan Carbone® (incluant également la mesure des émissions indirectes de ses activités).

En parallèle, l’université souhaitait alimenter sa démarche de labellisation « Développement durable et responsabilité sociétale « label DD&RS » et monter en compétences au sein d’un collectif d’établissements engagés.

La mission NEPSEN 

L’équipe NEPSEN TRANSITION, spécialisée dans les enjeux de durabilité et de transition écologique, a été choisie par l’Université de Strasbourg pour mener les missions suivantes :

• Comptabiliser les émissions du centre universitaire sur l’année de référence 2021 en appliquant la méthodologie Bilan Carbone®.
  Nota : obtenir une photographie claire des émissions sur une année permet le point de départ d’une stratégie de décarbonation.
• Animer des ateliers d’intelligence collective afin de co-construire un plan d’actions opérationnel pour réduire l’impact des activités de l’université.
• Définir une stratégie de décarbonation ambitieuse, basée sur les objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone, et du Plan climat-biodiversité et transition écologique de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Les défis à surmonter

La réalisation de cette mission multi-sites présentait des défis majeurs, notamment de :

• Recueillir des données de qualité en mobilisant activement les personnes sondées.
• Instaurer une véritable dynamique participative en impliquant tous les membres de la communauté universitaire afin que le projet ne soit pas porté par un seul pilote isolé.
• Collaborer avec de nombreux acteurs, notamment territoriaux tels que l’Agence du climat, EuroMétropole, Citiz, et bien d’autres.

Les solutions retenues

L’accompagnement de l’Université de Strasbourg tout au long de cette démarche a été primordial. De la collecte des données à la restitution des résultats, en passant par l’élaboration d’un plan de transition, il était essentiel de mettre en place des mesures concrètes et adaptées pour atteindre les objectifs fixés, à savoir :

• La mise en place de trois ateliers de co-construction de plan d’actions dédiés à chaque poste d’émissions majeures – les déplacements, les achats, et l’énergie. Ces ateliers ont permis de regrouper les connaissances et ont accordé un temps suffisant pour garantir la participation de toutes les parties concernées.
• La création de fiches « ACTION » découlant des ateliers de co-construction. Parmi les actions retenues, on peut citer notamment:
• • l’accompagnement des étudiants dans l’adoption de modes de mobilité douce et décarbonée ;
  • la promotion d’une alimentation moins carnée, locale et limiter le suremballage ;
  • la réévaluation de l’organisation et de la pertinence des déplacements internationaux;
  • la mise en place d’une politique d’achats durables et responsables;
  • l’utilisation de sources d’énergie renouvelables.

Exemple d’action pour accompagner les étudiants dans la mobilité douce ou décarbonée quotidienne 

• A court terme :
  • Pérenniser les ventes de vélos d’occasion à bas prix et implanter des Repair cafés et des abris de vélos sécurisés sur les différents campus après réalisation d’une étude du besoin.
  • Sensibiliser les étudiants à l’impact carbone de leurs déplacements, dont quotidiens par la création d’un outil dédié au calcul de leur impact carbone. 
  • Communiquer sur les offres disponibles via l’Université (subventions, bourse au vélo, etc.) et celles via l’Eurométropole (outil de covoiturage, location de vélos ou libre-service, etc.).
• A moyen terme :
  • Instaurer une « incitation colocation » pour permettre la location d’appartements en colocation, proches du campus, aux étudiants, et travailler avec le service « Strasbourg aime ses étudiants » de l’Eurométropole pour sensibiliser les propriétaires à la colocation.
  • Travailler avec l’Eurométropole de Strasbourg, mais aussi avec les autres collectivités territoriales des autres campus de l’Université, pour augmenter l’offre de transports en commun.
  • Echanger avec les acteurs locaux et territoriaux gestionnaires des réseaux de transport, pour proposer des tarifs attractifs pour les étudiants.
  • Poursuivre la sensibilisation des étudiants avec par exemple un défi mobilité verte sur une semaine, par la formation et la valorisation de leur engagement.
  • Poursuivre l’organisation du covoiturage, notamment sur les déplacements longue-distance des étudiants (retour vers le domicile familial par exemple).
• A long terme :
  • Poursuivre des partenariats avec les collectivités territoriales et les entreprises gestionnaires des réseaux de transport.
  • Poursuivre la sensibilisation des étudiants à l’impact de leurs déplacements avec davantage d’ateliers thématiques, etc.
  • Remplacer 100% des voitures thermiques par des véhicules électriques, suite aux incitations et réglementations nationales (fin des moteurs thermiques dans les voitures neuves à partir de 2035 en Union Européenne), y compris pour les déplacements domicile familial – campus.

Les résultats obtenus

Détail des émissions de CO2 de l’Université de Strasbourg.

Forte de ces avancées significatives, l’ Université de Strasbourg affiche la volonté de poursuivre et d’intensifier ses efforts à court (2025), moyen (2030) et long terme (2050). Consciente de l’importance de cette démarche, elle s’engage à développer ses actions visant à réduire son empreinte carbone.

En poursuivant sur cette voie, l’Université de Strasbourg se positionne comme un acteur clé de la lutte contre le changement climatique. Sa détermination à réduire son empreinte carbone et à promouvoir des pratiques durables constitue un exemple inspirant pour les autres institutions académiques.